Le phoque moine des Caraïbes menait une existence idyllique, se prélassant au paradis et savourant de délicieux fruits de mer. Ce mode de vie luxueux a malheureusement été interrompu par l'arrivée massive d'humains choisissant de vivre dans leurs territoires tropicaux, un phénomène récurrent chez nombre de ces créatures.

Bien que peu de recherches aient été menées sur le loup de mer, nous en avons au moins une bonne connaissance. Ses plus proches parents, les phoques moines d'Hawaï et de Méditerranée, présentent une ressemblance frappante en apparence et en comportement. Pourtant, eux aussi sont classés sur la liste des espèces en danger critique d'extinction.

Alors, qu’est-ce qui fait qu’un phoque moine est un phoque moine ?

Photo d'un phoque allongé sur une plage tropicale

Caractéristiques

Le phoque moine des Caraïbes, comme ses plus proches parents, se distinguait par sa tête arrondie et dépourvue d'oreilles. Son museau était large et proéminent, avec de larges vibrisses. De celles-ci s'étendaient de longues vibrisses, aussi appelées moustaches. Ces vibrisses étaient extrêmement sensibles, facilitant la détection et l'analyse de divers objets.

Les phoques sont des pinnipèdes, ce qui signifie qu'ils possèdent quatre nageoires palmées : deux à l'avant et deux à l'arrière. En les regardant de près, on pouvait voir cinq minuscules griffes à l'extrémité de chaque nageoire. Les nageoires du phoque moine des Caraïbes étaient relativement petites par rapport à son corps. Leur corps robuste et épais pouvait atteindre 2,4 mètres de long et peser entre 170 et 270 kg.

Le pelage de l'animal était lisse et brillant, d'une teinte grisâtre/brunâtre. Il était courant que des algues poussent sur les phoques moines des Caraïbes, ce qui leur donnait une teinte verte.

Photo d'un phoque endormi sur le sable près d'une eau océanique rocheuse

Habitat

Les phoques moines des Caraïbes étaient souvent aperçus le long de la mer des Caraïbes, du golfe du Mexique et de l'ouest de l'océan Atlantique. Les récifs coralliens de ces eaux suffisaient autrefois à leur survie. Cependant, cet écosystème aquatique est aujourd'hui considérablement réduit par rapport à ce qu'il était à l'époque de la présence du phoque moine des Caraïbes.

Les phoques moines des Caraïbes étaient semi-aquatiques et passaient la majeure partie de leur temps à se reposer ou à se prélasser au grand air. Ce temps passé hors de l'eau intervenait généralement après une intense quête de nourriture sous-marine. On les voyait souvent échoués sur des îles isolées ou des rivages sablonneux, se roulant sur eux-mêmes et bâillant pour oublier leurs soucis.

Dans l'eau, le phoque moine des Caraïbes était léger comme une plume et très agile. Hors de l'eau, c'était une autre histoire. Sur terre, il se débattait lentement en sollicitant excessivement ses nageoires trop petites. C'est tout le charme d'un bébé marin !

Photo d'un phoque couché sur le côté dans le sable

Régime

Les phoques moines des Caraïbes étaient carnivores et trouvaient la plupart de leurs repas dans les récifs coralliens. Ils se nourrissaient de toutes sortes d'aliments, des crabes et des homards aux petits poissons, anguilles, calmars et poulpes. Ils se nourrissaient principalement de poissons benthiques, c'est-à-dire qu'ils chassaient principalement sur les fonds marins.

Comportement

Cette créature était très sociable. On a pu constater qu'elle était d'une nature douce et curieuse, ce qui la rendait particulièrement vulnérable aux humains.

Le phoque moine des Caraïbes se hisse généralement en groupes de 20 à 40, parfois plus. À ce propos, savez-vous comment appeler un groupe de phoques ? Il existe plusieurs réponses à cette question, dont une : « bob » ! Mais on parle généralement de troupeau.

Photo d'un grand groupe de phoques se prélassant sur la plage

Extinction

En 2008, après cinq ans de recherches infructueuses, les États-Unis ont déclaré le phoque moine des Caraïbes éteint. Pourtant, on pense que l'animal était éteint depuis longtemps avant cette annonce.

Alors qu’est-ce qui a conduit à la disparition tragique de ce phoque ?

Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une conséquence directe de l'intervention humaine. En fait, c'est la seule espèce de phoque à avoir disparu de cause humaine. Certains phoques moines des Caraïbes ont été capturés et exposés dans des aquariums, ne vivant que quelques années tout au plus. Cependant, deux facteurs importants ont contribué à son extinction : la perte d'habitat et la chasse.

Les humains chassaient l'animal pour l'huile contenue dans sa graisse. Celle-ci était utilisée à diverses fins, notamment comme combustible pour les lampes et pour la lubrification des machines. De plus, les humains pratiquaient une surpêche massive sur les récifs dont dépendait le moine des Caraïbes pour se nourrir. Les phoques qui échappaient à la chasse étaient susceptibles de mourir de faim.

Peu d'efforts ont été déployés pour protéger l'animal. En 1967, il a été classé comme espèce menacée. Mais il est presque certain qu'il était déjà éteint bien avant les recherches.

Espérons que cette situation nous a beaucoup appris. Car il nous reste encore ses cousins, les phoques moines d'Hawaï et de Méditerranée, menacés d'extinction.