Bonjour, ravi de vous voir ! Je vous présente la naturaliste Johnie Gall. Elle est écrivaine, photographe, productrice et, surtout, une fervente défenseure de l'environnement.
Johnie illustre comment fusionner une carrière et un style de vie avec un sens de l'empathie pour notre planète.
Sans blague ! Une seule interview avec elle et je sens mon esprit s'élargir. Waouh ! Prenons un moment pour voir le monde à travers le regard curieux de Johnie…
Parlez-moi davantage de votre relation avec les terres publiques. Que signifient-elles pour vous ?
Je veux être conscient des droits fonciers des autochtones, et cela commence par me comporter comme un invité chez quelqu'un d'autre lorsque je suis à l'extérieur. J'ai grandi sur la côte Est, et une grande partie des terres y sont privées. C'est pourquoi je suis si reconnaissant qu'en Californie du moins, une législation soit en vigueur garantissant que toutes les plages sont ouvertes au public jusqu'au niveau moyen de la marée haute.
Comme je passe beaucoup de temps dans les parcs nationaux et d'État, je me sens investi d'une grande responsabilité dans leur protection. C'est un échange naturel, je pense. J'ai récemment interviewé un paléontologue et il m'a ouvert les yeux sur une autre raison d'aimer les terres publiques : c'est là que l'on trouve certains de nos fossiles les mieux préservés !

Comment l’apprentissage de l’environnement a-t-il eu un impact sur vos actions ?
J'ai eu la chance de voyager dans des endroits d'une beauté naturelle incroyable : Cuba, la Nouvelle-Zélande, l'arrière-pays de l'Alaska, l'Indonésie, les Pyrénées. Voir l'impact de l'activité humaine dans des endroits aussi reculés est une véritable prise de conscience. Impossible de ne pas vouloir vivre d'une manière moins néfaste pour les gens et la planète une fois qu'on a ce regard direct, ce rappel qu'on est tout autant responsable du problème. Impossible de vouloir consommer ou gaspiller comme avant.
Que peuvent faire les athlètes, les scientifiques, les artistes ou les créatifs concernés face à ces défis ?
Je pense qu'il faut être optimiste : si vous pensez vraiment que nous n'avons aucune chance de rectifier le tir, inutile d'essayer, n'est-ce pas ? Je pense qu'il faut trouver sa voie et trouver un moyen de contribuer en l'utilisant. Je ne suis pas chercheur en climatologie, mais je peux fournir des images à ces chercheurs pour qu'ils puissent communiquer avec le public. Tout le monde a une compétence à mettre à profit. Patagonia Action Works est une plateforme formidable qui vous permet de faire des recherches par cause et par lieu et de vous connecter aux initiatives environnementales locales, près de chez vous. Et n'oubliez pas de lire ! Lisez des ouvrages sur l'environnement sous des angles variés et renseignez-vous.



Des passions au-delà du travail ?
Je suis une grande passionnée de lecture, j'aimerais tellement avoir plus de temps pour lire chaque jour. J'aime aussi le surf, l'escalade, le VTT, la plongée et le jardinage. Je dirige un petit atelier de bijoux artisanaux, Near & Yonder, où je fabrique des pièces en métal à partir de matériaux recyclés et de pierres issues de sources éthiques. J'espère élargir ma gamme cette année en proposant des articles fabriqués à partir de teintures naturelles, de tissus invendus et de textiles vintage. Mon nouveau hobby est l'observation des oiseaux ! J'adore observer la nature.
Quels sont vos matériaux et comment les envisagez-vous ?
En tant qu'écrivain, photographe et cinéaste, mes « matériaux » se résument principalement à mes appareils photo et à mes outils. Ils sont devenus des extensions de moi-même et j'apprécie énormément ce qu'ils me permettent de faire. Pour la forge et la couture, je pense presque constamment aux matériaux. J'essaie toujours d'apprendre de nouvelles méthodes pour récupérer l'argent ou les textiles, ou de trouver des pierres extraites de manière responsable. Il y a déjà tellement de « matériaux » dans le monde ; je veux utiliser ce qui existe déjà de manière esthétique.

Comment redonnez-vous à votre communauté?
Pour me responsabiliser, je suis membre de 1% pour la Planète, ce qui signifie qu'au moins un pour cent de mes revenus contribue au financement d'associations citoyennes et environnementales. J'essaie de proposer bénévolement mes services de photographie et d'écriture à des associations œuvrant dans les domaines de l'agriculture régénératrice et de la conservation marine. Mais surtout, j'essaie d'examiner mes propres choix, de vivre de la manière la plus active, saine et consciente possible, et de partager mes connaissances et de prendre soin des autres au quotidien.


Un moment précis de votre vie qui a insufflé votre passion pour votre métier ?
Suivre sa curiosité. J'adore découvrir le monde et poser des questions. Cela m'a donné naissance à tant d'expériences et d'amitiés inattendues. Je dois tout à ma curiosité et aux personnes fascinantes qui sont prêtes à m'aider à la satisfaire.
